Zone Pavillonnaire

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Depuis les années 70, les classes moyennes se sont éloignées des villes et des banlieues pour vivre leur rêve pavillonnaire. Généralement implantées dans les campagnes, ces zones se construisent en lisière de vieilles communes ou dans des « nouveaux villages ». C’est l’avènement de la maison individuelle avec jardin, barbecue et trampoline, une réelle aspiration pour 56% des ménages français.

Ces habitants de « quartiers résidentiels », autrefois appelés « lotissement », vivaient pour la plupart en ville ou en proche banlieue. Mais le prix au mètre carré et le cadre de vie en habitat collectif ne les faisait plus rêver. Les citadins veulent leur propre jardin. Et la tendance tend à s’accentuer à l’ère du Covid. Généralement fabriqués en parpaings recouverts d’un crépis blanc ou crème, ces identiques pavillons mitoyens fleurissent dans des allées en cul-de-sac à l’américaine. Vivre dans un « quartier résidentiel » signifie aussi vivre près d’une zone commerciale, où se trouve tout le nécessaire pour consommer: chaînes de restaurants, centres commerciaux, cinémas… Tout un modèle.

C’est pour interroger cette architecture périurbaine que j’ai choisi de photographier plusieurs zones pavillonnaires. Mises bout à bout, ces images révèlent l’uniformité du modèle « William Levitt » importé des États-Unis.